Des habitants de Chongqing pêchant dans le Yangtze face au nouvel opéra de la ville et aux gratte-ciels de Jie Fang Bei
L'ancien quartier de Shi Ba Ti (au premier plan) surplombé par les gratte-ciels de Jie Fang Bei en 2013. Shi Ba Ti était le coeur historique de Chongqing. Depuis, il a été rasé
Bâtiments en cours de destruction dans Shi Ba Ti, 2013. Shi Ba Ti était le cœur historique de Chongqing, et l’un des derniers quartiers anciens à avoir été démolis. Plutôt que comme un patrimoine, Shi Ba Ti était perçu comme un symbole du sous- développement que ses habitants étaient pressés de quitter pour intégrer la Chine moderne. Depuis, le quartier a été rasé
L’un des derniers habitants de Shi Ba Ti
Li Jiabao en train de démolir un immeuble ancien dans Shi Ba Ti. De grands projets projets immobiliers sont imaginés pour remplacer ce qu’il reste de la vieille ville. Li Jiabao est un migrant "ouvrier paysan", un min gong. Il est originaire de Guangan dans le Sichuan
Un habitant du quartier portuaire et ouvrier de Danzishi, en face de Shi Ba Ti, regarde pousser des tours
Le pont de Hanghuayuan en construction, en 2013. Il sera inauguré un an plus tard et à la même occasion une nouvelle ligne de métro. En 1990, quatre millions de personnes vivaient à Chongqing. En 2020, on en compte près de 16
Des min gongs travaillant sur un chan�er dans le district de Yuzhong, proche de Shi Ba Ti. Depuis les années 80, les min gongs sont sont le bras armé du développement économique et urbain de la Chine. Ils seraient aujourd’hui plus de 250 millions, travaillant pour la plupart sur les chantiers et dans les usines
Deux min gongs s’apprêtent à se coucher dans le dortoir de l'Hôtel de la Vieille ("l'Hôtel Laotaipo") à Shi Ba Ti, où la nuit coûte sept kwais, le prix d'un bol de nouilles dans la rue. Depuis que Shi Ba Ti se vide de ses habitants, de nombreux bâtiments ont été transformés en hôtels bons marchés faisant du quartier l'une des "portes d'entrée" de la ville pour les min gongs
Un min gong travaillant comme "bang bang" livre des marchandises dans le quartier commerçant de Chaotianmen
Li Wenyin prépare son « bang », le bâton de bambou dont il se sert pour transporter les marchandises. Le métier de bang bang est l’un des plus bas dans l’échelle sociale. Seuls des min gongs acceptent encore de le faire
Li Wenyin avec sa pe�te-fille Ruoyou. Il vit avec sa femme, son fils, sa belle-fille et sa petite fille dans cet appartement qu’il a acheté six ans plus tôt, lorsque son fils s’est marié. Il mettra vingt ans à le rembourser. Au moment où il prendra sa retraite, il prévoit de le laisser à son fils et de retourner à Guangan, son village natal
Vue de nuit donnant sur le fleuve Yangtze, à proximité de Shi Ba Ti depuis l’appartement de Li Wenyin, le bang bang. Le quartier de Wenyin, en pleine transformation, est en train de s’embourgeoiser. Son appartement prend de plus en plus de valeur
Li Wenyin et sa famille sur son lopin de terre à Guangan, son village natal pendant les célébra�ons du nouvel an. Wenyin est arrivé à Chongqing vers trente ans, dans les années quatre vingt dix. Jusque là, il n’avait que travaillé la terre. Les revenus qu’il tire de son travail à Chaotianmen lui permettent de vivre largement mieux que les paysans restés au village. Au moment de prendre sa retraite, il compte revenir vivre à Guangan. Il se sent toujours paysan
Li Gan, le neveu de Li Wenyin, jouant avec Liu Sijiie dans la maison familiale à Guangan. Chaque année, Li Wenyin apporte des jouets, des vêtements et le gout de la ville aux enfants, qui restent pour la plupart au village toute l’année avec leurs grands-parents
He Long et sa fille Ying au parc d’attraccton de Guangan. Ying vit au village avec ses grands-parents. Elle ne voit son père qu’une fois par an, lors du Nouvel an. Il est un quasi inconnu pour elle. Les parents de He Long étaient également min gong, avant de prendre leur retraite et de s’occuper de Ying. Il a été lui aussi élevé par ses grands-parents. Aujourd’hui, il ne partage pas grand-chose avec ses parents
Un échangeur autoroutier dans le district de Nan' an, au centre de Chongqing
Li Beina dans le restaurant où elle travaille depuis six mois, lorsqu'elle est arrivée à Chongqing de son bourg dans le Sichuan
Les employés d’un des Pizza hut de Jie Fang Bei au moment de prendre leur service. Plutôt que travailler sur les chantiers, les jeunes ruraux migrants préfèrent les postes de serveur ou de cuisinier, moins fatigants et salissants. Plus proches aussi des lumières de la ville
Lily dans le quartier commerçant de Chaotianmen où elle est venue acheter en gros des vêtements. Lily a quitté sa petite ville de la province du Sichuan quatre ans plus tôt. Elle veut « faire partie de Chongqing », mais elle a encore du mal à s’y sentir chez elle
Le salon de coiffure de He Long en début de soirée C’est un lieu de rencontre pour les jeunes min gongs branchés de Jie Fang Bei, dont la plupart travaillent dans les karaokés et les dance clubs du quartier
Shi Kun se rend au travail. Il est employé dans un des clubs du Deyi fashion mall, un centre commercial de jie Fang Bei que les jeunes migrants ruraux et branchés comme lui fréquentent beaucoup
Wang a dix-sept ans. Lui et ses deux collègues travaillent dans le salon de coiffure de He Long. En plus du salaire que Long leur verse, il les loge. L’appartement est un des symboles de la vie moderne et citadine. Il constitue une amélioration considérable comparée aux conditions de vie rurales, mais également aux préfabriqués sur les chantiers dans lesquels vivaient leurs parents
En trente ans, des milliers de tours ont poussé à Chongqing, là où avant il n'y avait que des maisons en bois sans eau courante. Le contraste avec les zones rurales est encore plus fort. Pour les jeunes min gongs, vivre dans un appartement est un immense bond dans la modernité
Une habitante de Chongqing répète des mouvements de danse sur le toit de son immeuble où vivent min gongs et citadins
Xuan Xuan et Hu Zhongjian se baladent à Ciqikou un dimanche. Ils sont employés d'hôtel. Ils sont fille et fils de min gong. Ils se sont rencontrés dans leur village d’origine. Le rêve de leurs parents était d'avoir une belle retraite à la campagne. Xuan et Zhongjian, eux, voient leur vie à la ville
Le quartier de Daping, qui marque le début du district de Jiolongpo. Jiolongpo était une zone très industrielle. Ses transformations et son urbanisation a été intense ces dernières années. Les tours ont remplacé les usines d’Etat. La classe ouvrière qui y vivait a disparu. Les ouvriers se sont reconvertis dans le commerce, souvent avec succès
Une famille de classe moyenne se rend un dimanche de printemps à Ciqikou Beach, au cœur de Chongqing, destinée à devenir son "Malibu"
La plage de Ciqikou un dimanche. Chaque année au printemps, lorsque le niveau de l'eau baisse, la plage apparaît pendant quelques semaines. Elle est en plein milieu de la ville
Chen Xue vient à Ciqikou beach les dimanches avec sa soeur et des amis. Elle a son propre restaurant. C’est une jeune min gong. Ses parents, qui étaient également min gongs, sont retournés dans leur village pour la retraite. Xue, elle, ne compte pas retourner vivre au village quand viendra le temps de prendre sa retraite
Un dimanche à Ciqikou Beach