Julien Hazemann est né en 1978. Il est basé à Lannion, dans les Côtes d’Armor.
Il vient du cinéma. Il a commencé dans les années 2000 à travailler sur des films comme assistant réalisateur, puis comme repéreur de décors. Des sous-sols aux toits des immeubles, il explore la région parisienne un appareil photo à la main. Il s’intéresse donc aux lieux. Il les regarde à travers les histoires qu’ils portent. Un visage, pour lui, raconte quelque chose, un mur aussi.
Il cultive ainsi le goût d’explorer et de raconter des histoires jusqu’à prendre son appareil photo et un billet d’avion et partir se balader un peu plus loin. Il cherche des lieux, des univers. Il passe par Le Caire en pleine révolution, par New-York où il regarde la modernité du XXe siècle, et par Shanghai où il découvre celle du XXIe siècle. Et de Shanghai, il s’enfonce dans la Chine et ses transformations. Il y retourne plusieurs fois et publie ses premières photos dans Geo.
A photographier les lieux, il s’est mis en fait à travailler sur les gens qui les habitent. Il s’intéresse très vite à la manière dont les transformations urbaines changent les gens, produisent les modes de vie. Pour lui, les hommes font les villes, bien sûr. Mais en même temps que les villes font les hommes. Des lieux aux gens, il se passionne pour les comportements et pour les perspectives sociales, politiques et historiques qui les traversent.
C’est à travers cette approche anthropologique et géographique, influencé par les théories de l’anthropocène et de l’urbanisation généralisée du monde, qu’il a commencé son travail de documentation de la fabrication de la ville au XXIe siècle. Il mêle travail de terrain sur le long terme et collaborations avec des chercheurs pour proposer un nouvel imaginaire de la ville et de l’urbain.
D’abord à Chongqing, en Chine, où il a réalisé entre 2010 et 2017 Min Gongs, le Peuple du travail. Il a ensuite poussé son exploration de l’urbanisation généralisée du monde dans d’autres villes et sur d’autres continents, de Delhi en Inde à Dakar au Sénégal en passant par Dhaka au Bangladesh et la Bretagne en France.
Expositions
Chongqing underground, Médiathèque Edmond Rostand, Paris (deuxième semestre 2022)
Chongqing underground, Médiathèque André Labarrère, Pau (printemps 2022)
Chongqing underground, Le Moloco, Audincourt (novembre 2021)
Min gongs, le Peuple du travail, Médiathèque Jean Jaurès, Nevers (décembre 2020)
Min gong style, festival Barrobjectif (septembre 2019)
Dhaka, en première ligne , Photodoc, Paris (mai 2018)
Run run bang bang – exposition collective « Chaotianmen » avec Nadav Kander et l’agence Magnum, Chongqing Art Museum (février 2017)
Prix / concours
Finaliste du concours ANI-PixTrakk 2018 pour la série « Min gong style »
Finaliste du concours Life-Framer (aoùt 2017)
Nominé dans la catégorie Photojournalisme pour la série « Min gong style », International photography grant (2017)
Publications
Run run bang bang, 7 infos (automne 2018)
Min gongs, le Peuple du travail, La Vanguardia Magazine (juillet 2018)
Min gongs, le Peuple du travail, Aftenposten Innsikt (aoùt 2018)
Le facteur du bout du monde, La Croix, rubrique Portfolio (février 2018)
Le facteur du bout du monde, Roads and Kingdoms (USA) (décembre 2017)
Min gongs, le Peuple du travail , Alternatives économique, rubrique Zoom (octobre 2017)
Chongqing, la mégacité chinoise, Geo (avril 2014)
Cinéma
2000 à 2016 : Assistant réalisateur et repéreur de décors de longs métrages
Formation
DEUG, Licence d’Audio Visuel, Université de Paris 8 à Saint Denis 1999 / 2004
ESEC (Ecole Supérieure libre d’Etude Cinématographique), option montage, 2000 / 2002
Baccalauréat ES, 1999
contact@julienhazemann.com
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